dimanche 4 octobre 2015

Chronique #3 : Les ateliers d'écriture


Il y a quelques semaines, j'ai testé un atelier d'écriture dans le 12ème arrondissement de Paris.
Philippe et Cécile animent plusieurs ateliers à des prix, dates et horaires différents, pour débutants ou initiés, et une séance découverte vous est proposée pour tester par vous-même le concept et vous faire une idée.
Ce projet me trottait dans la tête depuis un certain temps. J'aime écrire. Surtout pour moi. Je me suis essayée, il y a quelques années, à la fiction mais sans grand résultat (et surtout sans fin !)
J'attendais donc de cet atelier des échanges et des rencontres stimulantes...


Mercredi 16 septembre, 19h10 : j'arrive avec dix minutes de retard et je déteste ça ! (pour une fois que je délaissais le métro pour le bus... On ne m'y reprendra plus !). Autour de la table cinq futures écrivains, toutes des femmes dont la moyenne d'âge semble se situer autour de 40 ans, sont déjà prêtes à dégainer leur stylo. Chacune a sa façon de faire : carnet vs feuilles volantes, stylo vs crayon de papier, peu importe. Je m'installe discrètement (si tant est que ce soit possible dans une pièce d'approximativement 20 m²) et me présente. Je me rend alors compte qu'il manque une personne (mon honneur est sauf). L'ultime particpante arrive enfin (oui encore une femme) et l'atelier commence...

Après avoir définis les attentes des unes et des autres, nous nous lançons. Le premier exercice consiste à dessiner. Étrange, me direz-vous dans un atelier d'écriture. Mais c'est là tout l'intérêt de l'activité. Le sujet est annoncé : la pluie. Chacun de nous se penche sur sa feuille blanche et laisse parler son imagination (et son crayon). Je ne suis pas très douée en dessin. C'est même un euphémisme. Je me contente de quelques gouttes jetées au centre de ma feuille, et y ajoute un parapluie ouvert. Rien de très original, je vous l'accorde. Au signal, nous glissons notre feuille à notre voisin de gauche et rajoutons un mot, un dessin, un détail à l'oeuvre de notre voisin de droite. On tourne ainsi durant cinq bonnes minutes jusqu'à récupérer notre création d'origine. Je me retrouve alors devant un dessin très poétique. A ma grande surprise, d'ailleurs. Quelqu'un y a ajouté une colline, un autre une maison, un autre encore des moutons, le tout offrant une fresque presque... enchantée (déformation professionnelle sans doute !)



Les cinq minutes qui suivent sont consacrées, enfin, à l'écrit. Tout est permis. Utiliser ou non sur le dessin, respecter ou non le thème. Le principal, c'est d'écrire. Peu importe quoi. "Ici, c'est la quantité qui compte, pas la qualité", nous informe Cécile. Alors me voilà partie à palabrer sur la pluie et sur les sentiments qu'elle m'inspire. Et autant vous dire qu'à ce moment précis elle ne m'en inspire pas des masses. J'ai l'impression d'être de retour au collège et de broder autour d'un  sujet de dissert' que je ne maîtrise pas. Mais je m'y colle. 
Une fois le temps imparti écoulé, nous énonçons à haute et intelligible voix notre dernier mot. De "porche" à "hédonisme" en passant par "partir" et "réponse", l'inspiration à ses raisons... A peine le temps de reprendre notre souffle que nous voilà repartis pour sept minutes de texte libre et inspiré. En manque d'inspiration, j'observe mon dessin et termine mon récit sur l'histoire d'une colline qui parle, peuplée de moutons dorés touchés par une terrible malédiction... Le minuteur retentit alors et sonne la fin précoce de mon histoire. 
Arrive maintenant le moment tant redouté : le tour de table où chacune lit sa prose et la soumet au jugement des autres. L'épreuve s'est révélée moins difficile que prévue. Dans chaque récit, chacun décèle des qualités, tant au niveau du style que du sujet. Mon tour passé, je ne vois plus mon texte de la même façon. Certaines idées restent en mémoire et me donne envie de continuer, peut-être plus tard au calme...

Après une petite pause grignotage (il est quand même 21h15 et les estomacs crient famine), nous terminons la séance sur un "Scriptoclip". Le principe est simple : chacun écrit un texte libre, sur le thème de son choix. Toutes les trente secondes, un des particpants propose un mot à intégrer à son récit. Très inspirée, je suis assez fière de moi. J'ai réussi à garder mon fil conducteur en incluant chacun des mots imposés ! 

Je repars de ce rendez-vous ravie et convaincue. Je me félicite d'avoir été au bout de mes envies en m'inscrivant à cet atelier. J'ai dépassé ma peur de lire en public et je me suis aperçue que que d'autres avaient les mêmes peurs et les mêmes envies que moi. Et si chacune de nous écrit à sa manière, la passion est la même. L'ambiance y est très ludique et bienveillante, sans contraintes. Le lendemain, je confirme donc mon inscription et réserve ma place. Je commence jeudi !

3 commentaires:

  1. J'essaye de te laisser un petit mot avec mon téléphone ça fonctionnera peut être tu me rediras. Très complet comme atelier et ça creuse les méninges. S'est fixe où tu peux juste en faire un comme ça ? Biz à+

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    1. Et ça fonctionne ! Youpi ! Pour répondre à ta question, les ateliers sont ouverts à tous. Les dates, elles, sont fixes mais pas les participants. Il est possible de prendre un abonnement à l'année ou de s'inscrire ponctuellement aux ateliers selon ses envies et son emploi du temps. Cela dit, le nombre de participants par atelier étant limité, les abonnements à l'année priment. Personnellement, j'ai choisi un abonnement annuel, un dimanche par mois jusqu'en juin prochain. Biz

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  2. Ça à l'air super ! Personnellement j'aime bien garder mes textes pour moi donc les lire devant tout le monde c'est pas trop mon truc et avoir un thème imposé me pose un peu probleme mais si pour apprendre à écrire il faut faire ça alors d'accord..

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